L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’opposition historique en République démocratique du Congo a rompu ses pourparlers avec le pouvoir. Ces pourparlers devaient normalement, en tout cas comme l’espérait le président Joseph Kabila préparer le dialogue national. Le président de l'UDPS Etienne Tshisekedi, arrivé deuxième à la présidentielle de 2011 et qui réside actuellement à Bruxelles appelle les forces politiques de son pays à poursuivre les objectifs du dialogue à savoir « l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé, l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel et qui tienne compte des délais constitutionnels… transfert pacifique du pouvoir ». Etienne Tshisekedi, a donc répondu à Joseph Kabila qui travaillait depuis juin dernier sur ce projet de dialogue national. Le président espérait ainsi faire baisser la tension créée par sa volonté de modifier la constitution afin de briguer un troisième mandat.

Criant à la manœuvre, deux grands partis de l’opposition avaient refusé de participer au dialogue. Le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC), étaient convaincus que ce n’était qu’un subterfuge pour retarder la présidentielle. L’opposition menée par L’UNC compte justement manifester mardi 15 septembre à Kinshasa. Elle va expliquer aux Congolais pourquoi elle rejette le dialogue. Et par la même occasion manifester son refus d’un troisième mandat de J. Kabila.

«Le peuple est fatigué de voir les politiciens congolais dialoguer. On peut décrisper la situation sans passer par le dialogue», disait le 18 mai déjà Vital Kamerhe le président de l’UNC.