Le ministère de l'Intérieur du Burundi a suspendu dix organisations issues de la société civile. Le gouvernement de Pierre Nkurunziza leur a trouvé des accusations sur mesure : « Incitation à la violence au cours des derniers mois ».

La plupart des dirigeants de ces groupes sont des défenseurs des droits civiques et se sont exilés à l'étranger alors que le pays est secoué par des violences liées à la réélection en juillet du président Pierre Nkurunziza. L'APRODH (Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues), dirigée par Pierre Claver Mbonimpa, fait partie du lot. P. C. Mbonimap a fait l’objet d’une tentative d'assassinat qui avait échoué.

Ces groupes ont mené des actions de protestation contre la décision de Pierre Nkurunziza, annoncée dès le mois d'avril, de briguer un troisième mandat consécutif, jugé contraire à la Constitution par ses opposants.

Les comptes bancaires des associations interdites, ainsi que ceux de leurs dirigeants, ont déjà été gelés par le procureur général Valentine Bagorikunda.

Depuis avril, plus de 200 personnes ont été tuées dans les violences politiques au Burundi.