Selon Meriem Bensaleh Chekroun, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le taux de croissance positif enregistré en Afrique ne participe pas à la création de postes d'emploi suffisants pour les jeunes. Pour elle, la création d'emploi dans le continent exige la prise de plusieurs mesures, d'abord un changement de mentalité, l'introduction de nouvelles réformes et puis l'encouragement de l'initiative privée. Les participants au Sommet des partenaires sociaux pour l'emploi en Afrique, ouvert lundi 14 décembre à Casablanca ont été du même avis

Dans le même ordre d'idées, Mamadou Diallo, de la confédération internationale des syndicats a indiqué que la dynamique économique que connaît l'Afrique n'a pas d'effet positif sur l'emploi des jeunes, rappelant que le continent africain a enregistré des taux de croissance variant entre 4 et 6% durant les dernières années.

M. Diallo a insisté sur la nécessité de l'élaboration d'une stratégie basée sur les aspirations des peuples africains, appelant à la mobilisation des investissements dans des domaines de l'énergie, de l'agriculture, de l'infrastructure de base et des services sociaux.

De son côté, Aeneas Chuma, directeur régional du BIT pour l'Afrique, a estimé que la création de la richesse et de postes d'emploi en Afrique nécessite l'encouragement de l'initiative privée. Selon lui, l'emploi des jeunes qui représentent 60% de la population du continent devrait contribuer à la stabilité et à la paix sociale.

Placé sous le signe "Pour un livre blanc sur l'emploi en Afrique, une initiative des organisations patronales africaines", ce Sommet organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l'Organisation internationale des employeurs (OIE) et le Bureau international du travail (BIT), a débuché l'adoption d'un Livre Blanc pour dynamiser la création de l'emploi décent en Afrique.