Isidore Mvouba, le ministre d'Etat, ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé du Congo Brazzavile, le gouvernement a mis à profit les instruments du Dialogue Public-Privé pour accélérer et amplifier les réformes liées à l'amélioration du climat des affaires.

Cette annonce a été faite à l'occasion de la session inaugurale du comité technique du Haut Conseil du Dialogue Public-Privé, pour relever le défi de l'amélioration du climat des affaires et hisser le Congo en haut du classement de Doing Business. «Cette dynamique mérite d'être consolidée, renforcer et pérennisée parce qu'elle est vertueuse et porteuse de progrès», a-t-il dit.

Il a signifié que le gouvernement réaffirme une fois de plus sa détermination à engager sans délai des réformes additionnelles et complémentaires d'urgence, car «le temps nous est compté». «Pour sortir le pays du bas du classement de Doing Business où il se trouve, il convient de mettre en place un comité de coordination interministériel, chargé de faire des propositions à court, moyen et long termes pour l'amélioration du climat des affaires», a-t-il ajouté.

A cette occasion, il a souligné que dans le cadre de la concertation entre les secteurs public et privé, qui a eu lieu en avril 2013, l'ensemble des indicateurs du Doing Business, ont été examinées par le gouvernement qui a adopté le 28 mai 2014 des réformes devant concourir à la simplification des procédures et à la réduction des coûts et des délais de bon nombre de formalités administratives.

Il s'agit de réduire le montant du capital minimum exigé par les textes de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), lors de la création d'une Société Anonyme A Responsabilité Limité (SARL), montant qui selon M. Mvouba, passera d'un million de FCFA à 100.000 FCFA, soit une révision à la baisse de 90%.

Le ministre Mvouba a, en outre, précisé qu'une note circulaire du ministère de la justice sera sous peu prise concernant le casier judiciaire. il ne sera plus exigé immédiatement à la création d'une entreprise pour être remplacé par une déclaration sur l'honneur comme cela se fait un peu partout. Cette mesure doit être pratiquée par la plupart des pays qui ont amélioré leur classement du Doing Business.

Il a, par ailleurs, fait savoir que le ministre de l'énergie et de l'hydraulique prendra dans l'immédiat un arrêté fixant de façon rigoureuse, contraignante, le délai de connexion du réseau moyenne de tension, l'Etat facilitateur se proposant de prendre dans les meilleurs délais toutes les mesures susceptibles de rendre moins coûteux le port de Pointe-Noire, l'un des plus chers en droits de douanes de la sous-région d'Afrique Centrale.

De même, il a rappelé les missions principales du comité technique, entre autres, identifier les voies et moyens susceptibles de favoriser le développement du secteur privé ; suivre l'application des délibérations et recommandations des différentes instances du Haut Conseil.

Selon lui, au regard de la nature des missions ainsi déclinées, il va s'en dire que la tâche du comité technique est, de nature stratégique, de contribuer à la formulation des politiques économiques et à l'élaboration des textes réglementaires et législatifs ayant une incidence sur l'activité du secteur privé.

Aussi a-t-il insisté de veiller à l'amélioration et à l'adaptation de l'environnement des affaires pour améliorer l'attractivité du pays ; contribuer à la définition des orientations et des actions stratégiques à mener en faveur des acteurs économiques du secteur privé.