Après l'annonce de la décision du conseil Constitutionnel autorisant au président Joseph Kabila de rester au pouvoir si les élections ne se déroulent pas à la date prévue, la France appelle le régime en place à organiser les élections.

"La priorité doit aller à la préparation active et de bonne foi des élections, seule source de légitimité populaire", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal. Le porte-parole du Quai d'Orsay précise que "la France appelle également au respect de l'État de droit afin qu'un débat serein s'engage dans la perspective des élections".

Cette alerte fait suite à la situation pré-électorale très tendue avec Moïse Katumbi qui s'invite à la présidentielle. Après s'être déclaré candidat, il est victime d'intimidations et procède à un marathon judiciaire au tribunal de Lubumbashi suite à l'accusation de recrutement de mercenaires. Ses partisans le suivent lors de ces audiences à Lubumbashi

Human Rights Watch (HRW) dénonce les pratiques d'intimidations du régime de Kabila. « Les arrestations et les agressions commises à Lubumbashi semblent consister en autre chose que les habituels cas de harcèlement policier, mais plutôt en des actes visant précisément un prétendant à la présidence et ses proches partisans », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait faire marche arrière d'urgence et s'assurer que les partis d'opposition et tous les citoyens congolais soient en mesure d'exprimer librement leurs vues et de se rassembler pacifiquement. »