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Le texte de la réforme constitutionnelle togolaise reprend les principales revendications de l’opposition, à savoir la limitation du nombre de mandats présidentiels et un scrutin à deux tours. Mais ce n’est pas tout : l’opposition n’a pas prévu d’assister aux débats et maintient ses appels à manifester mercredi et jeudi.Le gouvernement, quant à lui, assure avoir répondu aux principales revendications des manifestants. Chose qui a déplu aux opposants qui répondent préviennent qu’ils ne siégeront pas à l’Assemblée nationale en ce 19 septembre 2017.« La raison voudrait qu’on laisse tomber ce petit projet. Petit projet parce que ça ne touche que trois articles de la Constitution. Or nous parlons de 47 articles » explique Eric Dupuy, chargé de la communication de CAP 2015, l’une des coalitions qui participent au mouvement de protestation. « On doit laisser tomber ce projet et faire une proposition beaucoup plus conséquente afin que les populations togolaises qui attendent l’alternance politique soient satisfaites », continue-t-il. L’opposition réclame un retour à la Constitution de 1992, et certains vont même plus loin en demandant le départ du président. Les opposants s’appuient sur une petite phrase de la Constitution de 1992 : « En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats. »Préférant faire comme si de rien n'était, le gouvernement maintient son projet de réforme. Le parti au pouvoir a refusé tous les amendements présentés par l’opposition en commission et n'omet pas de préciser que la loi ne s’applique que pour l’avenir.