Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien Ibrahim Boubacar Kéita encouragent les États-Unis à continuer à s'engager dans la lutte contre le djihadisme dans la région du Sahel. Washington, elle-même, s'est engagé à débloquer quelques 60 millions d'USD pour soutenir les efforts antiterroristes du G5 Sahel.

La force qui sera composée de près de 5 000 unités de troupes du Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie est destinée à contrer la menace terroriste croissante entretenue par des groupes liés à Al-Qaïda et Daech, dans la région du Sahel située en Afrique de l'Ouest.

"Cerise sur le gâteau, hier, vous avez appris que les lignes américaines ont un peu bougé. Les Américains ont accepté de donner des dollars, et nous avons reçu 60 millions de dollars de contributions bilatérales", entrevoit le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Kéita.

"Les premières opérations dans la zone des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso) devraient être lancées dans quelques jours, et elles démontrent que nous pourrions collectivement respecter l‘échéance que nous avons fixée à Bamako, ce qui est pour moi une source de satisfaction, nous devons maintenir ce même niveau de rigueur collective, le soutien de la communauté internationale aux forces interarmées est renforcé, comme on a pu le constater hier, l’annonce d'un important soutien bilatéral des Américains”, assène Emmanuel Macron, le président français.

L'aide des États-Unis à la force du G5 Sahel, elle, ne répond pas à l'attente des États selon laquelle Washington devrait soutenir le financement direct des Nations unies.

Les premières opérations de la force interarmées devraient être opérationnelles dans quelques jours, a précisé le président français.

Environ 4.000 soldats français restent dans la région du Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, où ils travaillent aux côtés de 10.000 soldats américains de la paix au Mali.