Des scènes d’« orgies romaines » dans des logements et hôtels payés par l’ONG internationale Oxfam avec des prostituées arborant des tee-shirts aux couleurs de l’organisation. Cela se passait à Haïti où l’organisation était censée aider les Haïtiens à se relever du grand séisme qui avait frappé le pays. Le quotidien britannique The Times qui a révélé l’affaire a en plus reproché à l’ONG d’avoir couvert les abus sexuels de ses membres. Selon The Times, Oxfam aurait mené une enquête interne en 2011, « mettant au jour « une culture d’impunité » parmi les employés ». Ce rapport concluait également que des mineurs avaient pu avoir été « sexuellement exploités par les travailleurs humanitaires ». La directrice générale adjointe Penny Lawrence a démissionné déclarant assumer toute la responsabilité de ce qui s’est passé à Haïti, mais aussi au Tchad. Le problème est que non seulement l’ONG a étouffé l’affaire mais n’a pas prévenu d’autres ONG des agissements de ses membres. Selon Le Monde.fr, le Belge Roland van Hauwermeiren, 68 ans, contraint de démissionner de son poste de directeur pour Haïti après avoir admis avoir engagé des prostituées, est devenu chef de mission pour Action contre la faim (ACF) au Bangladesh de 2012 à 2014. « ACF avait contacté Oxfam avant de recruter Roland van Hauwermeiren, mais l’ONG ne lui avait pas donné les raisons de sa démission, a déclaré Mathieu Fortoul, porte-parole d’ACF ».

Le gouvernement britannique qui fournit 10% des financements à l’ONG, est sous le choc. Pour la secrétaire d’Etat au développement international, Penny Mordaunt, Oxfam « a pris tout à fait la mauvaise décision » en omettant de transmettre en détail la nature des accusations visant ses employés aux autorités et à la Commission caritative, rapporte Le Monde.fr.