Des négociations tenues jeudi à Khartoum par des hauts responsables égyptiens, soudanais et éthiopiens à propos du méga barrage de la Renaissance, construit sur le Nil, se sont soldées par un échec.

Ça coince toujours pour le projet du barrage de la Renaissance. En effet, des négociations tenues jeudi à Khartoum par les ministres des Affaires étrangères et les chefs des services de renseignements de l’Egypte, du Soudan et de l’Ethiopie se sont soldées par un échec.

« Nous avons passé toute la journée à discuter comme l'avaient ordonné les leaders de nos trois pays mais nous avons échoué à trouver un accord », a déclaré le ministre soudanais des Affaires étrangères Ibrahim Ghandour, au sortir des pourparlers qui ont duré près de 17 heures. L’homme d’Etat a ajouté que « les désaccords sont de nature technique », sans fournir d’autres précisions ni de date pour une nouvelle réunion.

Ces négociations avaient pour but de rassurer l’Egypte, qui craint que la construction du méga barrage éthiopien sur le Nil bleu engendre une réduction du débit du Nil, qui assure 90% de son approvisionnement en eau. En effet, le Nil bleu prend sa source en Ethiopie, avant de former avec le Nil blanc qui traverse le Soudan et l'Egypte le plus long fleuve du monde.

Annoncé comme la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, le barrage de la Renaissance devait initialement entrer en opération en 2017, mais sa construction n’est achevée qu’à 60% selon les médias éthiopiens.