Le président de Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, s'est prononcé sur la « Task force » mise en place par la Fifa pour évaluer les candidatures du Maroc et du trio USA-Mexique-Canada.

Qui entre le Maroc et le trio USA-Mexique-Canada remportera l’organisation de la Coupe du Monde 2026? Depuis plusieurs mois, ce combat à la David contre Goliath connaît des rebondissements, les deux candidatures se valant par leurs différences. De nombreux pays en Afrique et en dehors ont déjà assuré leur soutien au Maroc, présenté comme le candidat du continent.

Le verdict final sera connu le 13 juin prochain lors du vote des présidents 211 associations membres de la Fédération internationale de football association (Fifa). Mais voilà que l’instance mondiale du ballon rond a récemment mis en place une « Task force » qui devra évaluer les deux candidatures en lice. Et ce nouveau groupe, qui doit visiter le Maroc dans une semaine, peut non seulement éliminer un candidat, mais sa décision est aussi sans appel.

Les pouvoirs de la « Task force » font grincer les dents. « C’est contestable et contesté par nous-même, l’Afrique, et en partie aussi par l’Europe », indique Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF) dans une interview à RFI. Pour le patron du foot africain, la réforme introduite en février 2016 au niveau de la Fifa donne la responsabilité et le pouvoir au Congrès (composé des 211 associations membres de la Fifa) de désigner le pays hôte de la Coupe du monde. « C’est au congrès de voter en son âme et conscience pour le pays qui réussira à le convaincre en vue de l’organisation », a tranché Ahmad.

Le président de la CAF ajoute qu’« on n’organise pas uniquement pour des raisons financières un grand événement comme la Coupe du monde. Il y a aussi d’autres intérêts qui doivent entrer en jeu », insistant que la Task Force est un « retour en arrière ». « On n’a jamais vu une instance pareille! », s’étonne celui qui estime que le Maroc a raison de contester cette décision. Et d’ajouter « c’est mon devoir de soutenir un pays. Surtout s’il s’agit d’un seul pays situé sur le continent où j’ai été élu ».