Le gouvernement togolais a enfin réagi à l’affaire judiciaire en cours contre le milliardaire français Vincent Bolloré, mis en examen en France pour une affaire de corruption au Togo et en Guinée.

«L'Etat togolais n'a aucun élément fiable du dossier qui est en cours en France. Nous n'avons pas à prendre d'engagement particulier, nous n'avons pas à donner d'assurance quelconque, parce que nous ne nous sentons pas concernés», a déclaré sur une radio locale Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique.

«Il est ridicule et même scandaleux, voire même un peu condescendant d'imaginer qu'(...) une agence de communication pourrait avoir une influence quelconque sur une élection présidentielle dans un Etat africain», a continué l’homme d’Etat, cité par l’agence AFP.

Havas, filiale du groupe Bolloré spécialisée dans la publicité, est soupçonné d’avoir conseillé les dirigeants guinéen Alpha Condé et togolais Faure Gnassingbé lors de leurs campagnes électorales victorieuses en 2010, et ce, en échange de l'octroi de la gestion des ports de Conakry et de Lomé à l’autre filiale Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.

Du côté de la Guinée, le ministre de la Justice Cheick Sako a promis la semaine dernière la coopération de son pays à l'enquête ouverte en France contre Vincent Bolloré.