Près des trois quarts des électeurs burundais ont approuvé par référendum une nouvelle Constitution qui peut permettre au chef de l'État Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu'à l'année 2034, d'après les résultats provisoires annoncés, lundi, par la commission électorale (CENI).

La réforme constitutionnelle soumise au vote des Burundais jeudi dernier a été approuvée par 73% des votants, a indiqué, lundi, la commission électorale.

Les électeurs devaient répondre par "oui" ou par "non" à des amendements prévoyant de prolonger de cinq à sept ans le mandat présidentiel et autorisant le chef de l'Etat burundais en exercice à briguer deux nouveaux mandats à partir de 2020. Nkurunziz a été élu comme nouveau président du Burundi le 19 août 2005 et réélu en juin 2010 et juillet 2015.

Le taux de participation s'est élevé à 96%, a précisé le président de la commission électorale, Pierre Claver Ndayicariye, lors d'une conférence de presse.

Samedi dernier, le chef de la coalition d'indépendants Amizero y'Abarundi (Espoir des Burundais), Agathon Rwasa, a annoncé que sa formation ne reconnaissait pas les résultats du référendum constitutionnel. La raison: «le processus électoral n'a été ni libre, ni transparent, ni indépendant, encore moins démocratique», a-t-il expliqué dans un communiqué, dans lequel il a également dénoncé les intimidations du parti au pouvoir envers ses militants.