Des manifestants ont défilé vendredi sans incident à Bamako, à l'appel de l'opposition, pour réclamer la transparence lors de l'élection présidentielle du 29 juillet.

Partie de la place de la Liberté, la marche a cheminé sur quelques kilomètres jusqu'à la Bourse du travail, au cœur de la capitale malienne, où des dirigeants de l'opposition ont pris la parole. La manifestation s'est ensuite dispersée dans le calme.

Le 2 juin, les forces de l'ordre avaient dispersé des rassemblements de l'opposition, interdits par les autorités en raison de l’Etat d’urgence en vigueur au Mali.

"Il y a au bas mot 300.000 manifestants dans les rues de Bamako", a déclaré à la presse un membre de l'opposition, l'ancien ministre Djiguiba Keïta.

[gallery type="slideshow" ids="18270,18271,18272,18273,18274"]

"Nous avons manifesté pour effectivement réclamer des élections transparentes et un accès équitable aux médias d'Etat, mais aussi pour dénoncer la gouvernance actuelle", a indiqué le chef de file de l'opposition Soumaïla Cissé.

Cissé, 68 ans, battu au second tour en 2013, fait partie de la quinzaine de candidats déclarés qui affronteront, le 29 juillet, le président Ibrahim Boubacar Keïta, en lice pour un second mandat.

Cette fois, après une réunion entre majorité et opposition chapeautée par l'ONU et l'Union africaine, la marche de la "Coalition pour l'alternance" avait été autorisée par le gouverneur de Bamako.

La campagne officielle pour la présidentielle doit débuter le 7 juillet prochain.