A deux jours de la date-butoir pour le dépôt des candidatures aux élections présidentielles et législatives du 23 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), la situation reste tendue.

Alors que le président Joseph Kabila n’a pas encore désigné de dauphin pour le scrutin ni précisé s’il sera candidat ou non, les autorités de Kinshasa refusent de laisser l’opposant Moïse Katumbi rentrer dans le pays pour pouvoir déposer sa candidature. Depuis vendredi dernier, l’ex-gouverneur du Katanga est donc bloqué à Kasumbalesa, à la frontière entre la RDC et la Zambie.

Dans une déclaration publiée ce lundi 6 août, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a réagi à cette situation à l’issue des plus incertaines. S’il se se félicite de la décision de Joseph Kabila de maintenir les élections pour le 23 décembre, et de son engagement à respecter la Constitution, le chef de l’UA appelle à « tout mettre en œuvre pour la tenue d’un scrutin paisible, transparent et véritablement inclusif ». Et d’insister: « Il est crucial (…) d’assurer le respect scrupuleux des droits et libertés de tous les Congolais, tels que garantis par la Constitution et les instruments africains et internationaux pertinents, ainsi que de mettre en œuvre des mesures de décrispation appropriées pour créer un environnement propice à une compétition électorale équitable ».

Pour Faki Mahamat, seule la réunion de ces conditions garantira la crédibilité du processus électoral. Il appelle donc tous les acteurs concernés à « agir en ayant en vue l’intérêt supérieur de leur pays, lequel doit prévaloir sur toutes autres considérations ». Et le responsable de conclure en promettant que l’« UA ne ménagera aucun effort pour aider à la mobilisation de l’appui technique et logistique nécessaire en vue de l’organisation réussie des scrutins prévus en décembre 2018 ».