La démission du ministre français de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, annoncée par lui-même ce mardi matin, a pris de surprise aussi bien le gouvernement que l'opinion publique à l’heure où l’exécutif entame sa rentrée politique.

« Je prends la décision de quitter le gouvernement », a déclaré Nicolas Hulot sur France Inter. « Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l'illusion que ma présence au gouvernement signifie qu'on est à la hauteur de ces enjeux-là (environnementaux). Et donc je prends la décision de quitter le gouvernement », -at-il dit, indiquant qu’il se sentait « tout seul à la manœuvre » sur les enjeux environnementaux au sein du gouvernement.

Hulot a affirmé ne pas avoir prévenu ni le Président Emmanuel Macron ni le Premier ministre Edouard Philippe de sa démission. « Si j'avais prévenu Edouard Philippe et Emmanuel Macron de ma démission, ils m'en auraient peut-être dissuadé », a-t-il indiqué, admettant que son acte « n’est pas très protocolaire ».

Cette démission intervient au lendemain d'une réunion à l'Elysée entre la Fédération nationale des chasseurs et le Président qui a abouti sur plusieurs mesures en faveur des chasseurs telle que la baisse du permis national de chasse de 400 à 200 euros, des mesures de « gestion adaptative » pour certaines espèces, création d'un conseil scientifique ou encore d'un fonds, géré par les chasseurs, « pour des actions concrètes en faveur de la biodiversité ».