Deux des six rhinocéros noirs sud-africains réintroduits en mai dans le parc de Zakouma (sud-est du Tchad) où ils avaient disparu il y a près d'un demi-siècle, ont été retrouvés morts à la mi-octobre, a annoncé dimanche l'ONG African Parks.

"Nous pouvons confirmer que ces deux rhinocéros (un mâle et une femelle) n'ont pas été braconnés. Cependant, la cause exacte du décès n'est pas encore connue", a indiqué dans un communiqué l'ONG de protection de la faune sauvage. Les quatre autres sont toujours vivants et "font l'objet d'une surveillance étroite", d'après la même source.

En mai, une initiative commune d'African Parks, des parcs sud-africains (SANParks) et des gouvernements tchadien et sud-africain avait permis la réintroduction de six rhinocéros noirs d'Afrique du sud dans le parc de Zakouma.

Le Tchad et l'Afrique du Sud ont signé un accord de coopération visant à protéger la biodiversité et à assurer la survie à long terme des espèces animales menacées à Zakouma.

Chaque année, des milliers de rhinocéros sont abattus en Afrique pour leurs cornes, très prisées des adeptes de la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam.

Avant le Tchad, des rhinocéros noirs ont déjà été expatriés au Botswana, en Tanzanie, en Zambie, au Malawi ou au Rwanda. D’après les chiffres du Fonds mondial de la Nature (WWF), on dénombre actuellement une soixantaine de rhinocéros de Java (Indonésie), 100 de Sumatra (Indonésie et Malaisie), 3.300 unicornes (Inde et Népal), plus de 5.000 noirs en Afrique, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et en Namibie, ainsi que plus de 20.000 rhinocéros blancs.