Au terme de deux jours de débats et d’échanges, le deuxième forum "Les Panafricaines", clôturé samedi 27 octobre, a fixé le plan d’action 2018-2019 et les structures organisationnelles de ce réseau de femmes journalistes dédié à la défense des causes du continent.

La deuxième édition a réuni quelque 200 journalistes femmes de plus de 50 pays du continent autour du thème "Migrations africaines: une chance pour le continent, une responsabilité pour les médias", à l’initiative du Groupe 2M.

Le Forum, qui a connu la participation des agences onusiennes concernées et de l’Union européenne, a hiérarchisé les priorités du plan d’action, à la lumière des débats de sept ateliers thématiques portant sur divers aspects et réalités du phénomène migratoire.

Après un vote électronique, les Panafricaines ont situé la migration féminine en tête des priorités pour l’exercice en cours, avec 22% des suffrages, suivie notamment de la problématique du traitement journalistique de la question migratoire (18%).

Pour réaliser les objectifs fixés, le réseau s’est doté de structures organisationnelles comprenant un comité de suivi, constitué des chefs d’ateliers représentatifs de six régions du continent, en plus du Maroc. Ledit comité sera chargé de la mise en œuvre du plan d’action voté lors de cette deuxième édition.

Le réseau dispose également aujourd’hui d’un comité permanent, qui constitue la cheville ouvrière des Panafricaines pour les deux prochaines années.

Ses membres ont exprimé leur volonté de s’engager pleinement pour l’action des Panafricaines et représentent des médias de neuf pays du continent : Niger, Mali, Sénégal, Cameroun, Égypte, Madagascar, Tchad, Éthiopie et Maroc.

Troisième et plus haute instance de gouvernance du réseau, le conseil des sages est constitué de dix Panafricaines qui occupent une place centrale au sein du paysage médiatique africain.

Ce conseil sera le garant du respect d’un code déontologique et éthique étendu à l’ensemble de l’organisation, tout en mettant à disposition ses différentes expertises au bénéfice des comités de suivi et du comité permanent.

Fathia El Aouni, rédactrice en chef principale, en charge de l’antenne de Radio 2M, a expliqué que les journalistes du réseau travaillant au sein et hors du continent africain "pourront désormais être notre porte-voix".

Les participantes s’engagent "à faciliter la collaboration professionnelle, soit une entraide et une solidarité constante entre tous les membres du réseau", a-t-elle ajouté, notant que le réseau mettra en place des formations et des partages d’expertises pour bénéficier d’aides auprès d’institutions et d’organismes internationaux.

 

Avec MAP