La Commission de la privatisation au Kenya a approuvé la vente de 26 sociétés appartenant à l'État afin de recueillir des fonds devant financer le budget, rapporte samedi le journal The Star.

Ladite Commission avait pour mandat, en vertu de la Loi de 2005 sur la privatisation, de vendre 26 sociétés d'État qui s'avéraient peu performantes afin de réduire les dépenses de l'État.

Parmi les entreprises étatiques concernées par cette cession figurent plusieurs banques, dont la Banque nationale du Kenya, la Banque consolidée du Kenya, la Banque de développement du Kenya, ainsi que Cement Portland de l’Afrique de l’Est, la Kenya Pipeline Corporation, la Kenya Ports Authority et autres.

Sont également visées les sociétés associées à la Kenya Tourism Development Corporation, notamment International Hotels Kenya Ltd, Kenya Hotels Properties Ltd, Mountain Lodge Ltd et Ark Ltd.

Selon le journal, qui cite des responsables de la Commission de la privatisation, la vente devrait stimuler l'activité à la Bourse de Nairobi, sachant que certaines entreprises concernées étaient supposées procéder à une introduction en bourse lors de la première privatisation.

Le plan de cession a été retardé au fil des ans en raison de la bureaucratie dans l'approbation des transactions par l'exécutif et des réformes parapubliques proposées.

La lenteur du processus a été liée, selon le journal, au gel initial du programme en 2013 et à la limitation de la mise en œuvre à seulement quelques transactions en 2014.

Au cours des 10 dernières années, la Commission n’a procédé qu’à une transaction, à savoir la vente de 26% du capital de Kenya Wine Agencies Ltd (KWAL) à Distell Group Ltd, en Afrique du Sud, en 2014.

En 2017, Distell a augmenté sa participation dans KWAL à 52,43% après avoir acquis une participation supplémentaire de 26,4% dans Centum Investments.

Cité par le journal, le vérificateur général Edward Ouko a souligné qu'au moins 36 entreprises semi-publiques étaient insolvables, ce qui nécessitait une injection de capital de 118,76 milliards de shillings pour éviter leur effondrement.

Au Kenya, il existe actuellement 262 sociétés et agences d'État, mais le gouvernement envisage de les réduire à 187 en les fusionnant pour économiser les dépenses.

 

Avec MAP