La peur de voir les nouvelles technologies mettre au chômage de larges pans de la population serait infondée, estime la Banque mondiale (BM) qui appelle les gouvernements à investir massivement dans l'éducation et la santé.

"Cette peur vient notamment du fait que la plupart des données analysées jusque-là proviennent des Etats-Unis et du Royaume-Uni, effectivement confrontés à ce problème", explique la BM dans un rapport publié récemment à Berne.

Selon ce rapport, intitulé "The Changing Nature of Work", en Europe continentale, la technologie n'a pas entraîné de pertes d'emplois, tandis qu'en Asie de l'Est, elle a permis d'en créer.

La situation est toutefois compliquée dans les pays anglo-saxons, où deux raisons principales expliquent les pertes d'emploi: tout d'abord un manque de protection sociale qui ne donne pas l'opportunité à ceux qui ont perdu leur emploi d'acquérir les nouvelles compétences nécessaires pour retrouver du travail. Ensuite, le niveau d'éducation insuffisant pose une barrière à l'apprentissage de ces compétences, fait constater la même source.

Le rapport met en avant, en outre, l'importance de l'éducation dès le plus jeune âge afin d'offrir les compétences nécessaires pour les évolutions futures. La protection sociale doit aussi être fortement améliorée.

Dans les pays en développement, la numérisation ouvre de nouvelles opportunités. Les particuliers et les entreprises n'ont désormais besoin que d'une bonne connexion internet pour pouvoir échanger des biens et des services, note le rapport, ajoutant que les services financiers disponibles sur téléphone portables ont notamment facilité l'accès au financement pour des millions de personnes.

 

Avec MAP