Selon Amina Benkhadra, Directeur Général de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (l’ONHYM), le Maroc ne figurait pas sur la liste des pays prioritaires en matière d’exploration pétrolière.

Ainsi, précise l’ex ministre de l’Energie, lors de la conférence-débat de la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc, organisée le 13 novembre, « le nombre total de puits forés à fin juin 2017 est de 340, dont 43 en offshore, soit une densité moyenne de 4 forages par 1.000 km² contre 10 par 100 km² à l’échelle mondiale ». Cependant, le Maroc présente des avantages fiscaux et un cadre réglementaire attractif pour attirer des sociétés juniors et majors. C’est le cas de Shell et Repsol qui ont signé, en juillet dernier, un accord avec l'ONHYM pour de la prospection sur la zone onshore de Tanfit.

Autre société en prospection, la britannique Sound Energy. Son directeur général Maroc, Mohammed Seghiri, a évalué à plus de 100 millions de dollars le montant total d’investissements effectués en matière de prospection dans les zones de Tendrara (Oriental) et Sidi Mokhtar, à proximité d'Essaouira. En août dernier, sa société a signé un accord d’une durée de 8 ans dans les zones de Tendrara et Matarka qui couvrent une superficie globale de 14.500 kilomètres carrés dans l’Oriental. Une région géologiquement difficile à explorer en raison des reliefs de l’Atlas.

Pour sa part, Didier Lartigue, le directeur général France & Afrique de Clarke Energy, a expliqué comment l’impact environnemental de la prospection pétrolière pouvait être limité et valorisé. A l’heure où le Maroc est lancé dans la transition énergétique, la valorisation des gaz torchés peut constituer une option.  « Ces gaz, très polluants, relâchés lors d’exploration ou d’exploitation pétrolière sont aujourd’hui récupérés dans des unités productrices d’électricités que nous mettons à disposition des entreprises », a-t-il déclaré. 

L’exploration pétrolière au Maroc reste encore à intensifier. Mais « le tour du Maroc viendra », selon Amina Benkhadra. Aujourd’hui encore, les grandes compagnies restent concentrées dans les pays à fort potentiel.