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Après le lancement réussi du satellite Mohammed VI-A, le 7 novembre 2017 à bord du lanceur léger Vega, la société française Arianespace s’apprête à mettre en orbite, à bord du même lanceur, le

satellite Mohammed VI-B. Un satellite d’observation complémentaire au premier. Lui aussi à usage civil, il a été réalisé par le consortium franco-italien Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre au profit du Maroc.

Arianespace précise que le satellite Mohammed VI-B servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles ainsi qu’au suivi des évolutions environnementales et de la désertification. Arianespace précise que le lancement sera effectué le 21 novembre depuis le Site de Lancement Vega (SLV) à Kourou en Guyane française. Il est prévu à 02 h 42 min 31 s (heure marocaine).

Pour rappel, il y a un an, dans la nuit du 7 au 8 novembre, précisément à 01H42 GMT, Arianespace a réussi à mettre sur orbite, via son lanceur Vega, Mohammed VI-A, premier satellite marocain d’observation de la terre.

Karim Tajmouati était présent sur les lieux de ce lancement historique, au centre spatial guyanais (CSG) de Kourou. Dans un entretien qu’il avait d’accordé à notre confrère Medradio, le directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie a mis en lumière les applications possibles qu’offre l’imagerie satellitaire provenant de cet outil hautement technologique. L’une des applications qu’il a données en exemple est celle de l’imagerie satellitaire utilisée dans les techniques cadastrales et cartographique. « Jusqu’à présent, nous avions l’habitude de recourir à l’imagerie aérienne pour mettre à jour notre cartographie, nous passions alors commande auprès de fournisseurs internationaux. Désormais, le Maroc devient autonome et peut produire ses propres images. Lesquelles permettent d’accélérer la mise à jour de nos fonds documentaires et cartographiques », détaille-t-il.

Le directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie rappelle que la cartographie sert d’abord et avant tout à la parcellisation et donc à l’immatriculation d’ensemble. Ce processus fait déjà l’objet d’un vaste programme lancé dans le pays pour l’émergence d’une classe moyenne rurale.

Autres applications possibles : le suivi des activités agricoles, la prévention des risques climatiques ainsi que des catastrophes naturelles, l’optimisation de la lutte contre les incendies de forêts et la protection de l’environnement. S’y ajoute le précieux apport de l’imagerie satellitaire en matières de développement des infrastructures et d’aménagement du territoire dans les villes comme dans les campagnes.

« En somme, insiste Karim Tajmouati, toutes ces applications constituent autant de dispositifs au service du développement socio-économique du pays ».