L’Afrique ne se développera pas si elle ne développe pas son agriculture, a déclaré jeudi Mohammed Soual, lors du panel d’ouverture de la 3édition du Sommet africain du Commerce et de l’Investissement, appelé « Ifrane Forum », au Maroc.

En effet, pour le chef économiste de l’OCP, Mohammed Soual, l’Afrique possède 60% des terres encore arables dans le monde, pourtant elle exporte énormément de l’extérieur. De plus, l’urbanisation galopante continue de rétrécir l’espace agricole dans le monde, à l’exception de notre continent. Il est donc important d’exploiter ce potentiel agricole important.

L’Afrique a ainsi le potentiel pour nourrir le monde, mais les revenus sont encore très faibles, et les agriculteurs font face à deux problèmes majeurs, à savoir une productivité très faible et un accès difficile au marché, a déploré Soual. Il est donc primordial de développement l'Afrique à travers son agriculture. Mais cela ne doit pas être que l’affaire du privée, mais également des politiques publiques. « C’est un destin collectif », a tranché Soual.

Le panéliste propose deux voies à explorer pour atteindre cet objectif. La première consiste à "se préoccuper des 60 à 70% des Africains qui vivent de l’agriculture, avec à leurs têtes les femmes, car ce sont elles qui travaillent plus la terre sur notre continent". En deuxième lieu, il a appelé les agriculteurs africains à adopter l’utilisation des engrais afin d’améliorer leur productivité.

Et dans ce cadre, il a rappelé que l’Afrique reste le lévier de développement de l’OCP. En effet, les exportations de fertilisants du leader mondial du phosphate à destination du continent sont passées de 50.000 tonnes en 2007, à 2,6 millions de tonnes en 2017.