En 2017, plus du tiers des enfants de moins de 5 ans souffrant d’un retard de croissance dans le monde vivaient en Afrique avec des taux atteignant 35,6 % en Afrique de l’Est, 32,1 % en Afrique centrale, 29,9 % en Afrique de l’Ouest, 29,1 % en Afrique australe et 17,3 % en Afrique du Nord. L’Afrique est la seule région du monde où le nombre d’enfants affectés par un retard de croissance a augmenté au cours des dernières années.

Ainsi, le continent perd 25 milliards de dollars en couverture des coûts liés à la morbidité et à la mortalité des enfants et à la déficience de leur développement cognitif, physique et économique, causée par la malnutrition.

C’est pourquoi la Banque africaine de développement a lancé, le 4 décembre 2018, en collaboration avec Big Win Philanthropy et la fondation Aliko Dangote, un nouveau Plan d’action multisectoriel pour la nutrition visant à rehausser les investissements permettant de réduire de 40 % les retards de croissance chez les enfants africains de moins de 5 ans d’ici à 2025.

« Pour exploiter son potentiel humain et économique, l’Afrique doit investir dans la nutrition ‒ surtout dans les 1.000 jours entre la conception et l’âge de deux ans – qui est la base essentielle d’une bonne productivité plus tard »,  assure Oley Dibba-Wadda, directrice chargée du Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences de la BAD.

Pour Jamie Cooper, présidente du groupe Big Win Philanthropy, « la nutrition est aussi importante pour le développement humain que les investissements en infrastructure et en énergie pour le dynamisme de la croissance économique ».

La Fondation Dangote contribue à ce Plan en apportant son soutien financier à la BAD. « Nous n’aurions pas pu l’élaborer seuls», reconnaît  Zouera Youssoufou, la présidente directrice générale de la fondation.