Les critiques, qui s’intensifient à l’encontre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à la veille de la tenue de la Conférence intergouvernementale de l’ONU à Marrakech, contrastent avec la joie et l’enthousiasme exprimée, vendredi 13 juillet 2018 à New York, lors de la finalisation par l’Assemblée générale des Nations Unies de ce document, comme on peut le voir sur cette vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=nU8ZnRLUc3Y

Pour rappel, réunis à New York, les Etats membres de l’ONU se sont mis d’accord, il y a 5 mois déjà, sur le texte du Pacte qui doit être formellement approuvé à Marrakech lundi 10 décembre 2018.

Au moment de sa finalisation, tout le monde convenait que c’était la première fois que les États membres des Nations Unies négocient un accord couvrant toutes les dimensions de la migration internationale d’une manière globale.

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák, a mêle qualifié cette finalisation de « moment historique », soulignant que le potentiel du Pacte était énorme. « Il peut nous guider d’un mode réactif à un mode proactif. Cela peut nous aider à tirer parti des avantages de la migration et à atténuer les risques. Il peut fournir une nouvelle plate-forme de coopération. Et cela peut être une ressource pour trouver le juste équilibre entre les droits des peuples et la souveraineté des États. Et, en décembre, il deviendra officiellement le premier cadre global sur la migration que le monde ait jamais vu », soulignait-il.

Flash-back

Le Pacte mondial est l’aboutissement de 18 mois de discussions thématiques et de consultations entre les États membres de l’ONU et des acteurs tels que des élus locaux, des représentants de la société civile et les migrants eux-mêmes. Un processus qui a permis un dialogue et un apprentissage sans précédent de tous les participants sur les réalités de la migration internationale.

L’accord constitue une base pour améliorer la gouvernance et la compréhension internationale de la migration, pour relever les défis associés à la migration aujourd’hui, et pour renforcer la contribution des migrants et des migrations au développement durable.

« La réalité est que la migration est présente. Elle est présente depuis des siècles. Et elle sera présente pour d’autres siècles à venir », a dit le Président de l’Assemblée générale après la finalisation du Pacte.

La Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations internationales, Louise Arbour a abondé dans le même sens: « la mobilité humaine sera avec nous, comme elle l’a toujours été ».

Arbour a souligné que « la mise en œuvre du Pacte apportera sécurité, ordre et progrès économique au bénéfice de tous » et permettra d’éviter que les aspects exploiteurs, chaotiques et dangereux des migrations ne « deviennent une nouvelle norme ». Ces propos, réitéré par la responsable onusienne à la veille de la Conférence de Marrakech, ne semblent pas clamer les inquiétudes des « migrantsceptiques ».

 

Par l'Observateur du Maroc et d'Afrique