La ville de Marrakech abrite ce jeudi l’ouverture des travaux de la 7édition de la conférence internationale Atlantic Dialogues.

Organisés par le think tank Policy Center for the New South (PCNS) – anciennement appelé OCP Policy Center – sous le thème « Dynamiques atlantiques: surmonter les points de rupture », les Atlantic Dialogues se pencheront sur des problématiques telles que la montée des populismes, la démographie contrastée du Nord et du Sud, la crise migratoire, le financement climatique, ou encore la perspective d’une nouvelle crise financière internationale, explique le PCNS dans un communiqué.

Afin de débattre de ces questions, les Atlantic Dialogues 2018 rassemblent quelque 350 participants venus de plusieurs régions du monde, à savoir le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’Afrique subsaharienne, l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Pas moins de 90 pays sont représentés. Et cette diversité est également palpable au niveau des domaines d'activité professionnels, qui vont des think tanks aux médias, en passant par le monde des affaires, la recherche, le secteur public, les organisations internationales, la société civile. L’on compte également, et surtout, une présence notable de personnalités politiques, dont notamment cinq anciens chefs d’Etat et 15 ministres et anciens ministres, ainsi que nombre de diplomates.

Dans un souci d’élaborer un autre discours et proposer des solutions aux grandes questions de notre époque, les Atlantic Dialogues font également la part belle aux jeunes, à travers les « Emerging leaders ». Il s’agit de 46 jeunes professionnels, dont 22 femmes, sélectionnés parmi 3000 candidats sur la base de leur leadership et leur volonté de renforcer les liens atlantiques. Venant de 25 pays, ils ont suivi les 11 et 12 décembre des sessions de formation dispensées par des experts de haut niveau et des invités de marque des Atlantic Dialogues.

Baptême de feu

Ces Atlantic Dialogues sont, par ailleurs, le premier événement organisé par le Policy Center for the New South, qui a officiellement abandonné son ancien nom « OCP Policy Center » le 7 décembre dernier. A travers ce changement de nom, le think tank basé à Rabat confirme son positionnement en tant qu’« une institution qui regarde le monde à partir du Sud, (…) tout en étant autonome sur les questions qui impactent notre futur », a expliqué son directeur général Karim El Aynaoui.

Le PCNS veut aussi approfondir encore son ouverture sur l’environnement scientifique et entrepreneurial non seulement au Maroc, mais également à l’étranger. Le think tank projette en effet de s’étendre ailleurs sur le continent. Premier arrêt: Addis-Abeba. Il faut savoir que la capitale éthiopienne est le troisième pôle diplomatique mondial, abritant des institutions africaines, de nombreuses organisations non gouvernementales et des groupes de pression.

Avec une cinquantaine de chercheurs dont une quinzaine de jeunes, et 32 chercheurs associés, le PCNS projette enfin de grandir en taille, et ce, en accueillant davantage de chercheurs, surtout les jeunes.