La session du dialogue politique de haut niveau entre le Mali et l'Union européenne (UE) s'est tenue à Bamako.

La réunion a été coprésidée, vendredi dernier, par la ministre malienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa Camara, et l'ambassadeur, chef de délégation de l’UE, Alain Holleville, indique lundi un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères.

Les thèmes inscrits à l’ordre du jour de ce dialogue politique ont porté sur les processus institutionnels en cours et sur la gouvernance. La réunion s'est penchée notamment sur le calendrier électoral, le découpage territorial, les consultations politiques à venir, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, ainsi que sur la gestion des finances publiques, le Cadre stratégique pour la relance économique et de développement durable du Mali, la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, la réforme de l’administration et la migration. Il a été question aussi de l'examen de la situation au centre du Mali et les questions de sécurité, précise la même source.

Selon Camara, les échanges ont porté sur les processus institutionnels en cours au Mali dont l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel et la prise en compte du rapport important que le secrétaire général de l’ONU présentera au sujet du Mali, en mars prochain.

"Nous comptons sur nos partenaires de l’Union européenne pour nous aider à faire un plaidoyer positif auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, pour permettre un renouvèlement en douceur du mandat de la MINUSMA. Mais également pour rapporter des messages encourageants au Conseil de sécurité des Nations unies sur les efforts importants mais également les progrès que fait le Mali sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation", a-t-elle souligné à cette occasion, selon le communiqué.

Pour sa part, l’ambassadeur de l’UE a rappelé que cette réunion est un exercice normal qui fait partie d’un flux d’échanges que la Convention de Cotonou a institué et institutionnalisé, avec le souhait d’un caractère global, périodique et régulier. Holleville a souhaité que la session se produise au moins deux fois dans l’année, car "c’est une occasion de mise à jour d’informations, mais aussi l’occasion de présenter un certain nombre d’interrogations, voire de messages clé".

Il a estimé que les sujets inscrits à l’ordre du jour reflètent leur intérêt et leur besoin de mises à jour d’informations sur les points considérés qui se rapportent de manière générale aux processus politiques en cours.

Ce dialogue politique Mali/UE est prévu par l’article 8 de l’Accord de Cotonou qui encadre la coopération entre l’UE et les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Il est conçu comme un instrument stratégique permettant de renforcer le partenariat entre les différentes parties.

 

Avec MAP