Le Niger a réceptionné, lundi, un bâtiment abritant un centre de communication et de transmissions militaires d'une valeur de 16,5 millions de dollars, offert par les Etats-Unis dans le but d’aider ce pays à lutter contre les groupes djihadistes, en particulier Boko Haram.

"Nous remettons le CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations) d'une valeur de 16,5 millions de dollars (qui permettra) aux Forces armées nigériennes (FAN) de synchroniser leurs opérations grâce aux communications", a indiqué un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Niamey.

Cette infrastructure, située dans une caserne militaire à Niamey, comprend notamment "deux centres d'opérations tactiques", du "matériel de communication spécialisé" et "des radios", nécessaires pour "fournir les informations utiles" aux forces "sur les champs de bataille" et "mieux (les) utiliser", a indiqué l'ambassadeur américain, Eric Whitaker, lors d'une cérémonie en présence des responsables militaires du Niger.

Les Etats-Unis avaient déjà offert au Niger deux avions de type Cessna C-208 pour surveiller son vaste territoire, ainsi que des véhicules blindés de transport de troupes et des petits bateaux à moteur, a rappelé Whitaker, cité par le communiqué.

Washington a accru sa présence militaire au Niger qui lui a permis de construire une importante base de drones à Agadez (nord), dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars.

En octobre 2015, le Niger et les Etats-Unis avaient signé un accord militaire sur "la sécurité et la bonne gouvernance". En vertu de cet accord, les deux pays s'engagent "à travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme". L'armée américaine doit également "former les militaires nigériens dans la lutte contre le terrorisme". De son côté, le gouvernement nigérien autorise les Etats-Unis à utiliser des drones armés sur son sol.

Pays sahélien, le Niger fait face à des groupes djihadistes à ses frontières malienne et libyenne au nord et à Boko Haram à sa frontière nigériane au sud-est.

 

Avec MAP