Cinq mille combattants participent au processus de désarmement lancé dans le centre du Mali, où les violences intercommunautaires ont fait plusieurs morts depuis début 2018, a indiqué mercredi le président de la Commission nationale "Désarmement, Démobilisation et Réinsertion" (DDR), Zahabi Ould Sidy Mohamed.

"A la date butoir du 31 janvier fixée par le Premier ministre (Soumeylou Boubeye Maïga), 5.000 combattants ont été enregistrés comme détenant des armes de guerre, dont 600 ont déjà déposé une arme", a déclaré à la presse Sidy Mohamed.

"Parmi eux, il y a d'anciens jihadistes et des miliciens de groupes armés", a-t-il ajouté, précisant que parmi les armes déclarées figurent des "armes de guerre" et des "grenades". Dans la mesure où les affrontements intercommunautaires impliquent régulièrement des groupes de chasseurs traditionnels, "nous allons aussi récupérer les fusils de chasse", a-t-il expliqué.

Au cours des deux prochaines semaines, ces 5.000 hommes seront cantonnés dans le centre du pays, afin de "déterminer le corps de l'Etat, y compris les forces armées et de sécurité, dans lequel ils pourraient être mutés", selon le président de la Commission DDR.

Il a précisé qu'avec l'aide d'ONG, les auteurs de violations des droits de l'homme seront identifiés et "ne pourront en aucun cas être intégrés dans l'armée malienne".

Fin décembre, Bamako avait annoncé un renforcement de sa présence militaire dans le centre, voisin du Burkina Faso, accompagné d'un programme de désarmement des milices d'autodéfense communautaires à dominante peule ou dozo et des combattants jihadistes.