Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a présenté, jeudi soir, une nouvelle stratégie visant à faire sortir l’économie de son pays de sa profonde crise.

Dans l’annuel discours sur l’Etat de la Nation, son deuxième depuis son accession à la présidence en février 2018, Ramaphosa a reconnu que la tâche ne sera pas aisée. «Nous ne sommes pas intimidés par les difficultés considérables que nous n’avons pas encore surmontées», a-t-il déclaré, soulignant qu’avant tout, il faut que l’économie fonctionne à nouveau.

Le discours intervient trois mois avant les élections générales, prévues au mois de mai prochain, un scrutin qui servira de référendum sur les plans que Ramaphosa a dévoilés jusqu'à présent pour redynamiser l’économie, encourager une croissance inclusive et créer des emplois pour les millions de chômeurs.

Il a souligné dans son allocution très médiatisée que l’Afrique du Sud vise à se classer parmi les 50 premières nations dans le classement Doing Business de la Banque mondiale d’ici trois ans en réduisant les formalités administratives et autres obstacles à l’investissement.

L’Afrique du Sud se classe actuellement 82ème sur 190 nations qu’englobe le classement de l’institution de Bretton Woods.

Ramaphosa compte aussi ériger le tourisme en secteur locomotive. Il a, dans ce contexte, indiqué que son gouvernement vise à attirer 21 millions de touristes d’ici 2020, contre 10 millions en 2018.

Se tournant à la corruption, un phénomène qui gangrène le pays portant une grave atteinte à son image, Ramaphosa a indiqué que les efforts se poursuivront dans ce sens, soulignant que des poursuites judiciaires pourraient avoir lieu contre les personnes impliquées.

Sur le plan politique, le président sud-africain a indiqué qu’il compte convoquer les élections générales le 8 mai prochain. Ces élections provinciales et législatives seront les cinquièmes depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994.

 

Avec MAP