Les participants à la 24e Conférence régionale africaine d'Interpol ont adopté, jeudi à Kigali, un certain nombre de recommandations au terme de trois jours de débats et d'échanges intenses sur une série de questions et défis à caractère sécuritaire.

Parmi les recommandations approuvées par les délégations africaines en vue de renforcer la lutte contre la criminalité transfrontalière, figure notamment la généralisation du système de communication sécurisé d'Interpol (I- 24/7) aux points de contrôle des frontières et le renforcement de l'utilisation de la biométrie aux différents points de contrôle.

Les participants à cette réunion bisannuelle, qui a connu la participation de 158 hauts responsables de police issus de 42 pays africains membres d’Interpol, ont également convenu d’accroitre le cercle d’échange des données et renseignements sur les organisations terroristes ainsi que sur leurs modes opératoires.

Ils ont, par ailleurs, souligné l’importance de multiplier les efforts dans la lutte contre le trafic illicite des drogues et produits pharmaceutiques et de poursuivre le combat contre les crimes financiers qui retardent le développement économique du continent africain.

Lors de la cérémonie de clôture, le secrétaire général d’Interpol, Jurgen Stock, a réaffirmé la détermination d’Interpol de continuer à travailler étroitement avec l’Afrique pour faire face à la criminalité transfrontalière et au terrorisme qui menacent les efforts de développement.

Il a également souligné le rôle majeur de la Conférence régionale africaine d'Interpol dans le renforcement de la coopération policière régionale et internationale, notant dans ce sens que "l’objectif de cette rencontre est de mieux répondre aux besoins de l’Afrique en matière de sécurité".

Plusieurs dossiers sécuritaires ont été débattus au cours de ces assises, qui se sont déroulées à huis clos, notamment le terrorisme, la traite des êtres humains, la cybercriminalité, le trafic de drogue et la criminalité environnementale.

Les recommandations présentées par la Conférence sont mises en œuvre au niveau de chaque pays conformément à leurs propres réglementations et procédures nationales.

Ce conclave a été marquée par la participation de délégations représentant plusieurs organisations africaines et internationales, dont l’Union Africaine (UA), l’Organisation de coopération policière du continent, Afripol, l’agence européenne de police criminelle, Europol, l’Organisation internationale pour les migrations (IOM), la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).