Au moins deux mille soldats des forces armées de trente-trois pays d'Afrique, d'Europe et d'Amérique ont entamé, lundi à Kamboinssin, près de Ouagadougou, des manœuvres destinées à renforcer leurs capacités opérationnelles dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Selon l'état-major des armées burkinabé, ces manœuvres, qui se poursuivront jusqu'au 1er mars, permettront aux participants de "partager leurs expériences, d'acquérir et de perfectionner les savoirs et savoir-faire tactiques et techniques dans le cadre de l'antiterrorisme".

Organisé depuis 2005 par le Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom), l'exercice "Flintlock" est une opportunité pour consolider l'approche globale de la gestion des conflits et des crises engendrés par le phénomène du terrorisme.

Aux yeux du Commandant des opérations spéciales des Etats-Unis en Afrique (Socafrica), le général américain Mark Hicks, l'exercice a été réorienté pour que la formation soit désormais axée sur les menaces réelles dans l'espace sahélo-saharien.

Quant au ministre burkinabé de la Défense, Chériff Sy, il a relevé que la situation sécuritaire dans l'espace sahélo-saharien est marquée par une récurrence des activités des groupes armés terroristes au centre du Mali, au Niger et au Burkina Faso.

"Nous jugeons impérieux de mobiliser nos savoir-faire afin d'envisager des actions urgentes et saisir l'opportunité pour construire une vision collective dans la réponse à y apporter", a-t-il précisé.

Le Burkina Faso, pays hôte de l'édition 2019 de l'exercice multinational, abrite le poste de commandement principal à Kamboinssin et trois sites de manoeuvres à Loumbila, Pô et Bobo Dioulasso.