Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a annoncé, mardi, la fermeture définitive de son bureau à Bujumbura à la demande des autorités burundaises.

"Après 23 années de présence dans ce pays, c'est avec un profond regret que nous avons dû fermer notre bureau au Burundi le 28 février dernier", a déclaré la Haut-Commissaire de l'ONU, Michelle Bachelet, dans un communiqué relayé par des médias internationaux.

Elle a relevé que "pendant de nombreuses années, nous avons travaillé avec le gouvernement sur la consolidation de la paix, la réforme du secteur de la sécurité, la réforme du secteur de la justice et contribué à renforcer les capacités institutionnelles et de la société civile sur toute une série de questions des droits de l'Homme".

La Haut-Commissaire a affirmé qu’"un bon nombre de ces avancées en matière de droits de l'Homme ont été mises en péril depuis 2015", ajoutant que l'absence de coopération du gouvernement depuis fin 2016 "signifiait que le personnel des droits de l'Homme des Nations unies était gravement entravé dans ses capacités à examiner les allégations de violations".

Le gouvernement a demandé la fermeture du bureau de l'ONU le 5 décembre, estimant que "le pays avait fait suffisamment de progrès pour mettre en place des mécanismes nationaux de protection des droits de l'Homme, de sorte que l'existence du bureau n'était plus justifiée".

Le Burundi est en crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé. Il avait été réélu en juillet de la même année.

 

Avec MAP