La sécheresse qui sévit sur une grande partie du Kenya devrait freiner sa croissance économique cette année, a annoncé la Banque mondiale qui a ramené ses prévisions à 5,7%.

"Les perspectives de croissance à moyen terme sont stables, mais les récentes menaces de sécheresse pourraient freiner la croissance", a déclaré la Banque mondiale dans son dernier rapport relayé mercredi par les médias locaux.

"Les risques incluent la sécheresse qui pourrait réduire la production agricole, en particulier si les comtés producteurs de céréales du pays sont touchés", a déclaré la banque.

La saison dite des longues pluies de mars à mai n’a pas encore commencé dans la plus grande partie du pays où l’agriculture représente près du tiers de la production économique annuelle.

Si le gouvernement n'atteint pas ses objectifs de recouvrement des recettes, l'économie pourrait faire face à davantage de risques en raison de l'instabilité macroéconomique, a indiqué la banque dans son rapport.

Jeudi dernier, le président kényan avait avancé, dans son discours d'état de la Nation, que la croissance économique du pays devrait atteindre les 6,3% en 2019, grâce à une hausse des investissements. D’après le chef de l’Etat kenyan, cette hausse de la croissance sera favorisée par une hausse des investissements, liée au programme "Big four agenda" du gouvernement, qui vise à améliorer l’économie en s’appuyant sur quatre grands secteurs, à savoir l’industrie manufacturière, l’agriculture, la santé et l’accès au logement.