Le Maroc a organisé, mardi au siège de l’ONU à New York, une conférence sur "le rôle du secteur privé pour l’émancipation et l’emploi des jeunes au Maroc et en Afrique", en marge du Forum de la jeunesse des Nations-Unies.

Ce side-event a été présidé par l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès des Nations-Unies, Omar Hilale, en présence du vice-ministre de la jeunesse et des sports du Ghana, Curtis Perry Okudzeto, de l’ambassadeur du Nigeria à l’ONU, Tijjani Muhammad-Bande, de l’ambassadeur du Sénégal à l’ONU, Cheikh Niang, ainsi que de l’Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la jeunesse, Jayathma Wickramanayake, et de l’Envoyée spéciale de l’Union africaine pour la jeunesse, Aya Chebbi.

Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur Omar Hilale a souligné que les jeunes représentent le principal atout pour le développement en Afrique, où la population de la jeunesse croît rapidement et devrait doubler pour atteindre plus de 830 millions d’ici 2050. Si elle est adéquatement mise à profit, cette croissance de la population en âge de travailler pourrait favoriser une hausse de la productivité et une croissance économique plus inclusive et plus forte à travers le continent, a-t-il relevé.

Hilale a, de même, noté qu’afin d'accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de placer les jeunes en tant qu’acteurs clés de sa mise en œuvre, il est nécessaire d'innover par le biais d'initiatives et de projets concrets en collaboration avec le secteur privé, dont la contribution reste essentielle pour libérer les énergies, le sens de l’innovation et l’esprit d’entreprise des jeunes.

De son côté, le vice-ministre de la jeunesse et des sports du Ghana, Curtis Perry Okudzeto, a insisté sur le rôle primordial du secteur privé en Afrique pour le développement du continent et la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il a relevé, à cet égard, l’importance du partenariat entre les gouvernements et le secteur privé afin d’éradiquer le fléau du chômage des jeunes en Afrique.

Pour l’ambassadeur du Nigeria à l’ONU, Tijjani Muhammad-Bande, il faut d’investir dans la jeunesse en Afrique, et secteur privé a un rôle clé dans l’émancipation et l’emploi des jeunes à travers le monde et dans le continent africain en particulier. Il en veut pour preuve que les PME privées sont devenues le principal pourvoyeur d’emplois pour les jeunes au Nigeria.

Même son de cloche de la part de l’ambassadeur du Sénégal à l’ONU, Cheikh Niang, qui a mis l’accent sur l’importance du secteur privé, étant donné que l’Etat n’a plus la capacité, selon lui, de garantir des emplois à l’ensemble de la population des jeunes du continent. D’où le rôle primordial du secteur privé pour l’employabilité de la jeunesse africaine. Les gouvernements devraient alors chercher des solutions innovantes pour remédier à la problématique du chômage des jeunes.

De son côté, l’Envoyée spéciale de l’Union africaine pour la jeunesse, Aya Chebbi, a insisté sur l’importance de l’accessibilité pour les jeunes en Afrique, déplorant que « 70% du continent » n’a pas accès à l’internet. Elle a ainsi plaidé pour une plus grande « généralisation et démocratisation » de la technologie à travers le continent afin d’émanciper les jeunes et leur ouvrir la voie vers plus d’opportunités économiques.

Quant à l’Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la jeunesse, Jayathma Wickramanayake, elle a relevé, l’importance de la participation de représentants du secteur privé à cette rencontre afin "d’écouter directement la voix des jeunes" et leurs besoins. Pour elle, les jeunes sont un vivier dans lequel il faut investir, en plus du fait que la jeunesse à travers le monde a le droit à un libre accès à l’éducation et à l’emploi. Par conséquent, le rôle du secteur privé est fondamental à cet égard, notamment par le biais de la promotion de l’accès aux technologies et à l’innovation.

 

Avec MAP