Béji Caïd Essebsi, candidat de l'alliance laïque Nidaa Tounès, a remporté lundi la première élection présidentielle libre en Tunisie, ultime étape de la transition démocratique entamée avec le soulèvement populaire qui avait provoqué la chute de Zine ben Ali en janvier 2011.

Selon les résultats officiels, Essebsi a obtenu 55,68% des suffrages lors du second tour de scrutin contre 44,32% à son rival Moncef Marzouki qui assurait les fonctions de président par intérim depuis sa désignation par l'assemblée constituante en décembre 2011.

Essebsi, qui fut également ministre de Habib Bourguiba, premier président après l'indépendance de la Tunisie, se présente comme un technocrate laïque dont le pays a besoin après trois années de gestion par une coalition dominée par les islamistes.

Marzouki, qui s'était réfugié en France sous le régime Ben Ali, estime que l'accession d'Essebsi au poste de chef de l'Etat est de nature à remettre en cause la "révolution de jasmin".