Le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal a enfin accusé le coup. La baisse des prix du brut l’oblige à revoir son budget. Tache d’autant plus difficile que le pétrole est le seul produit exporté par l’Algérie. Il lui rapporte plus de 05% des recettes en devises.

La Loi de finances complémentaire "comprendra des décisions et des mesures visant à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur à travers la lutte contre la corruption et la fraude dans le financement des importations et à mettre fin à l'anarchie qui caractérise cette activité", a expliqué A. Sellal lors d'une conférence à Alger. Ainsi espère-t-il mieux maîtriser les importations.

La loi de finances 2015, promulguée fin décembre, prévoit des recettes budgétaires de 46,846 milliards d'euros et des dépenses publiques de 88,581 milliards, soit un déficit budgétaire de 41,733 milliards d'euros) équivalent à 22,1% du produit intérieur brut (PIB).

Pour faire tourner son économie fortement dépendante des hydrocarbures, le pays prévoit aussi des importations pour un montant de 65 milliards de dollars qui vont pousser le gouvernement à puiser dans les réserves de change. Quand on achète tout de l’étranger, la facture des importations ne peut qu’augmenter. Elle a triplé e 10 ans. L’Algérie importe des produits alimentaires, des biens d’équipement et des médicaments.