« Nous les pays vulnérables, nous avons besoin d'un accord plus que d'autres, mais on ne peut pas signer n'importe quoi ». Le porte-parole du groupe Afrique Seyni Nafo est clair. Il s’exprimait devant les délégations de 195 pays, réunies à Bonn pour préparer le terrain à un futur accord mondial sur le climat. Ils ont tenté hier, mardi 19 octobre de progresser, sachant qu’ils n’ont que quatre jours de négociations avant la conférence COP 21 de Paris. La veille, à l'ouverture de la session, les 134 pays en développement, réunis au sein du groupe G77, avaient exprimé leur mécontentement de voir le projet d'accord amputé d'une partie de leurs propositions.

La journée a été consacrée à l'amendement du texte, passé dans la nuit de 20 à 34 pages. Leurs revendications concernaient notamment les financements promis par les pays du Nord au Sud et les chapitres sur l'indemnisation des dommages générés par le réchauffement planétaire.

Les délégations présentes à Bonn n'ont plus que quatre jours de négociations officielles avant l'ouverture le 30 novembre de la conférence de Paris, censée produire un accord universel pour contenir le réchauffement sous le seuil charnière de +2° par rapport aux niveaux pré-industriels.

Leur mission est de parvenir d'ici à vendredi soir à un projet d'accord accepté par tous et présentant clairement, sur les sujets clés, les options possibles qui devront être tranchées par les ministres lors de la COP21.