L’Afrique comptera un milliard d’habitants avec plus du tiers appartenant à la classe moyenne, celle qui voyage. Autant de perspectives encourageantes pour le transport aérien qui enregistre déjà un taux de croissance de 5,2 % par an. Ce taux n’est que de 2,3% en Amérique du Nord et de 3,8 en Europe. Toutefois, il reste encore à faire :

“Il est parfois plus facile, pour aller d’un pays africain à un autre, de voyager à l’extérieur du continent et de prendre une connexion à Dubaï ou à Paris, pour ensuite revenir en Afrique » déplore Fatima Beyina-Moussa, la directrice générale d’ECAir, Equatorial Congo Airlines, et présidente de l’Association des compagnies aériennes d’Afrique (AFRAA) depuis novembre 2014. Les compagnies africaines sont convaincues que cette formule ne correspond aucunement aux attentes des voyageurs. « Nous voulons à tout prix éviter cette situation. Faciliter la circulation à l’intérieur de l’Afrique ne peut être que bénéfique pour les compagnies aériennes, et surtout les passagers. Ces derniers auront une expérience de voyage beaucoup plus facilitée que ce qu’ils vivent aujourd’hui », souligne Fatima Beyina-Moussa qui précise que les connexions entre pays africains sont insuffisantes et n’ont pas assez de rotations pour circuler à leur guise à l’intérieur du continent. La question fera partie de l’ordre du jour de la 47ème assemblée générale de l’AFRAA, prévue du 8 au 10 novembre à Brazzaville (République du Congo), où il sera question de libéralisation du ciel africain. Il y a quinze ans déjà les pays africains avaient signé une déclaration d'intention commune en faveur de la libéralisation du ciel.