Le Président de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a prêté serment devant le Conseil Constitutionnel pour un nouveau mandat de 5 ans, ce mardi 3 novembre, au Palais de la Présidence de la République.

Cette cérémonie intervient 48 heures après la publication par le Conseil Constitutionnel, des résultats définitifs de l’élection présidentielle du dimanche 25 octobre 2015, déclarant le Candidat du RHDP, Alassane Outtara, comme « vainqueur au 1er tour » de ce scrutin.

Dans l’allocution faite à cette occasion, le Président de la République a d’abord remercié les nombreuses personnalités venues à cette cérémonie. Notamment ses collègues Thomas Yayi Boni, Président du Bénin et Président en exercice de l’UEMOA et Macky Sall du Sénégal, Président en exercice de la CEDEAO, ainsi que le Président Henri Konan Bédié et madame Henriette BEDIE ; la Première Dame, Madame Dominique Ouattara; l’ex – Première Madame Thérèse Houphoet-Boigny; la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte

d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou et les Représentants du Président Barack OBAMA des Etats Unis d’Amérique (USA), Thomas Shannon et Linda Thomas-Greenfield.

A travers ce scrutin, la Côte d’Ivoire « a pu démontrer au monde entier, qu’elle était capable d’organiser des élections dans la paix, sans aucune violence, sur toute l’étendue du territoire national » a souligné le président.

A cet égard, il a rendu hommage aux autres candidats dont il a salué le « fair-play exemplaire » et à la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui a pu « travailler dans le calme, la sérénité et en toute indépendance ».

Le Président a souligné que cette élection a prouvé la « détermination des Ivoiriens à tourner la page de la violence et démontrer leur désir de voir notre pays entrer dans le cercle des grandes Nations démocratiques ».

Evoquant ses actions à la tête du pays lors de son premier mandat, le Chef de l’Etat a rappelé que pendant ces dernières années, il s’est évertué à mettre en œuvre un « programme de sortie de crise » dont le but était de « renforcer la paix, la sécurité, la réconciliation et la cohésion nationale et de relancer notre économie ».

Il a profité de l’occasion pour mettre en exergue les actions entreprises dans les différents secteurs d’activités. Tout en précisant que durant ce premier mandat et pendant la campagne présidentielle, il a visité les 31 régions du pays. Toutes choses qui lui ont permis de « voir, sur le terrain, les réalisations du Gouvernement » mais également « d’échanger directement avec les populations, de mieux cerner leurs besoins et leurs attentes ».

C’est pourquoi, le Président de la République a affirmé que conformément à sa vision, il entendait prendre dans les semaines à venir, deux grandes initiatives : le renforcement du processus de réconciliation nationale, par de nouvelles consultations qu’il entreprendra avec la CONARIV (Commission Nationale de Réconciliation et d’Indemnisation des Victimes) et les autorités traditionnelles du pays ; et le vote d’une nouvelle Constitution qui doit garantir l’égalité de tous, la cohésion nationale, et la stabilité de nos Institutions.

Par ailleurs, il s’est engagé à nouveau à travailler à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens ; à procéder à la transformation de l’économie, en mettant en œuvre des réformes visant à assurer un meilleur partage des fruits de la croissance (ceci par la promotion de l’industrialisation) dont le socle sera la transformation des produits agricoles, pour générer des emplois, notamment pour les jeunes, tant en milieu urbain qu’en milieu rural ; à reconnaître le rôle de la femme à sa juste valeur (par une plus grande représentativité des femmes dans les instances de direction et de décision) ; à réduire les distorsions existantes, tant dans le secteur public que dans le secteur privé et à réduire davantage la pauvreté en Côte d’Ivoire, et à soutenir les plus défavorisés de notre société.

Pour terminer, le Président Alassane Ouattara a lancé un appel à tous ses compatriotes afin que toutes leurs « actions s’inscrivent dans le sens de la paix et du respect de nos Institutions » ; car, a-t-il souligné, c’est « ensemble, dans la discipline et le travail que nous réussirons à ancrer notre pays dans le cercle des grandes Nations ».