Une prise d'otages massive était en cours vendredi à l'hôtel Radisson à Bamako, des tirs d'armes automatiques résonnant dans ce grand hôtel prisé par la clientèle internationale, où des assaillants retenaient 170 personnes.

L'assaut dans ce pays du Sahel régulièrement en proie à des violences jihadistes survient une semaine exactement après les attaques meurtrières revendiquées par le groupe Etat Islamique qui ont fait 129 morts à Paris.

"Une prise d'otages est en cours sur le site aujourd'hui", a indiqué le groupe hôtelier Rezidor, qui gère l'hôtel Radisson Blu, situé au centre de la capitale malienne. "Selon nos informations, deux personnes retiennent 140 clients et 30 employés", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Un journaliste de l'AFP sur place a entendu une fusillade en cours dans l'hôtel, situé dans le centre de la capitale, devant lequel les forces de l'ordre ont établi un périmètre de sécurité.

Des tirs d'armes automatiques pouvaient être entendus de l'extérieur de l'hôtel qui compte 190 chambres. "Ca se passe au septième étage, des jihadistes sont en train de tirer dans le couloir", a déclaré une source de sécurité à l'AFP.

Selon une source sécuritaire malienne, des assaillants sont rentrés dans l'enceinte de l'hôtel à bord d'une voiture munie d'une plaque diplomatique.

Selon le propriétaire de l'établissement, cité par Jeune Afrique, l'attaque a été menée par "trois individus lourdement armés".

Outre des policiers et militaires maliens, des forces spéciales de la gendarmerie sont arrivées sur les lieux, où étaient également visibles des membres de la force de l'ONU au Mali, la Minusma, et des forces françaises Barkhane, selon un photographe de l'AFP également présent sur les lieux.

Plusieurs ressortissants étrangers résidaient dans l'hôtel avant l'attaque. Leur nombre et nationalités n'étaient pas connus dans l'immédiat.

AFP