L'état d'urgence est entré en vigueur samedi au Mali, au lendemain de la prise d'otages dans un grand hôtel de Bamako, qui a fait au moins une vingtaine de morts, revendiquée par le groupe jihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, en coopération avec Al-Qaïda.

L'attaque qui s'est terminée par l'intervention conjointe des forces maliennes et étrangères, notamment françaises, a été menée une semaine après les attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).

Dans un discours à la Nation diffusé par la télévision publique dans la nuit de vendredi à samedi, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a fait état d'un bilan de 21 morts et sept blessés. "Le terrorisme ne passera pas", a-t-il assuré.

Une source militaire malienne avait fait état auparavant d'au moins 27 morts parmi les quelque 170 résidents et employés de l'hôtel Radisson Blu présents au moment de l'attaque et d'"au moins trois terroristes tués ou qui se sont fait exploser".

Le gouvernement malien a instauré l'état d'urgence pour 10 jours à compter de vendredi minuit, lors d'un Conseil des ministres extraordinaire présidé jusque tard dans la nuit par le chef de l'Etat, rentré précipitamment d'un sommet de pays du Sahel au Tchad en raison de l'attaque.

"L'état d'urgence institué permettra de renforcer les moyens juridiques des autorités administratives et compétentes pour rechercher et mettre à la disposition des autorités judiciaires des terroristes qui seraient en cavale et d'éventuels complices", selon le communiqué officiel.

Un deuil national de trois jours a également été décrété à partir de lundi.