Le lac Tchad est partagé entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. Même si sa superficie se réduit d'année en année en raison du réchauffement climatique, il abrite une multitude d'îles et îlots peuplés de pêcheurs, et ses abords sont rendus difficiles par une végétation dense, ce qui facilite les infiltrations des islamistes de Boko Haram en territoire tchadien pour y mener des attaques.

Depuis le début de l'année, l'armée tchadienne est engagée dans une opération militaire régionale contre Boko Haram dont les raids et attentats se sont étendus au-delà du nord-est du Nigeria, son fief historique, vers les pays limitrophes : Tchad, Niger et Cameroun.

Cette offensive a infligé de sérieux revers au groupe, mais les insurgés mènent toujours des attaques dans la région et se servent du lac Tchad comme lieu de repli.

Les deux autres principaux sanctuaires de Boko Haram se trouvent dans des lieux difficiles d'accès, la forêt de Sambisa et les monts Mandara, à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, lui aussi durement éprouvé par des attentats.

Ces attentats souvent menés par de jeunes femmes ou des adolescentes visent régulièrement les marchés, particulièrement animés en Afrique et lieux de vie par excellence sur le continent.

Pour combattre Boko Haram, les quatre pays riverains du lac Tchad et le Bénin ont mis sur pied une Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) dotée de 8.700 militaires, policiers et civils.

AFP