Trois tweets donnent la mesure de la détermination du désormais candidat à la présidentielle de la République démocratique du Congo, Moïse Katumbi.

Il annonce « Ma maison est encerclée depuis ce matin par la police. Pour m'arrêter. C'est la réponse de Kabila à ma candidature à la présidentielle! ». On sait que le président Joseph Kabila qui essaie d’obtenir un troisième mandat malgré la limitation constitutionnelle à deux, fait tout ce qu’il peut pour neutraliser son principal opposant et rival. Mais réponde Moïse Katumbi dans un autre tweet, « les basses manœuvres du pouvoir n'entravent pas mon combat pacifique. Je serai le candidat de l'Etat de droit ». Fort du soutien de deux grands groupes de l’opposition ainsi que de plusieurs organisations de la société civile, Katumbi est confiant : « Quoi qu'il arrive, je maintiens ma candidature et reste ferme dans mon combat pacifique pour l'Etat de droit. La démocratie gagnera », dit-il dans un autre tweet.

Le président Kabila a tenté à plusieurs reprises d’entraver la marche de son rival, et plus récemment encore, il veut le poursuivre en justice pour un fait qui étonne le candidat et ses camarades. Le pouvoir l’accuse d’avoir introduit dix mercenaires étrangers. Ainsi le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba a donné l’injonction au Procureur général de la République d’ouvrir un dossier judiciaire à charge de Moïse Katumbi soupçonné de «recrutement des présumés mercenaires, de l’organisation d’un réseau maffieux et d’une entreprise criminelle». « C’est une honte, un mensonge grotesque. On cherche simplement à nuire à ma personne », a répliqué le candidat. D’ici, les élections qui sont prévues en novembre prochain si la loi est respectée, il y aura sans doute des développements intéressants à suivre