22 accords et conventions ont été signés, lundi 21 novembre, entre le Maroc et Madagascar, à l’occasion de la visite d’Etat du Roi Mohammed VI à Antananarivo.

Ces accords touchent d’abord l’organisation du cadre juridique, car un accord cadre a déjà été signé entre les deux Etats en 2005. Les accords et conventions concernent plusieurs secteurs de l’économie, en particulier l’agriculture, la pêche, les mines, l’infrastructure, le tourisme, le développement humain et social.

Par ailleurs, ils incluent les secteurs privés des deux pays, dont en particulier ceux qui touchent les domaines du micro-crédit et des assurances. Ainsi, le secteur privé s’investit pour développer des projets structurés, financés à travers les banques.

Parmi les 22 accords, le projet portant sur la valorisation et la sauvegarde du Canal des Pangalanes sans doute le plus emblématique. Ce projet immense sera exécuté par Marchica Med S.A qui est en charge de l’aménagement de la baie de Cocody d’Abidjan en Côte d’Ivoire.

Quatre fois plus long que le canal de Suez et huit fois plus que le canal de Panama, le canal des Pangalanes est une succession ininterrompue sur plus de 700 km de lagunes et lacs naturels, de rivières et d’embouchures tout au long des rives de l’Océan Indien dont il n’est séparé que par une étroite bande de terre hébergeant quelques villages.

Par endroit, le canal des Pangalanes, qui n’est séparé de la mer que par une étroite bande de sable ou de forêt, fût aménagé pour la navigation commerciale de 1896 à 1904, afin d’acheminer plus facilement les épices produites dans le sud-est de Madagascar vers le port de Tamatave, plus au nord.

Le projet de valorisation et de sauvegarde du Canal des Pangalanes porte sur la mise en place des outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par ce dernier.  Il vise aussi à instaurer une cohérence territoriale par l’identification et l’intégration des différentes vocations des sites sur les rives du Canal notamment celles ayant trait aux volets écologiques, agricoles, industriels, miniers, portuaires, urbains, culturels et touristiques.

Ce projet intégré, qui sera élaboré en collaboration avec les instances malgaches, traite ainsi des composantes écologiques et environnementales, des aspects hydrauliques et sédimentaires, de l’aménagement paysager et de la mobilité et des transports. Il intègre aussi une vision de développement économique durable du canal, de ses rives et de son aire d’influence.