Sept représentants du syndicat des médecins kényans ont été incarcérés lundi, après avoir été condamnés à un mois de prison pour leur rôle dans la grève qui paralyse le secteur de la santé depuis le 5 décembre dernier.

La Justice kényane avait accordé un délai de deux semaines aux professionnels de la santé pour cesser leur débrayage et condamné sept représentants syndicaux à un mois de prison avec sursis, les sommant de reprendre le travail, faute de quoi ils seraient "arrêtés et conduits en prison", avant de leur donner, le 26 janvier dernier, cinq jours supplémentaires pour mettre fin à leur grève.

Un tribunal kényan a ainsi ordonné lundi l'incarcération des syndicalistes concernés, soulignant qu’il n’y avait aucun motif de revenir sur sa décision précédente.

"Les requérants n'ont démontré devant le tribunal aucun argument nouveau et irréfutable, n'ont signalé aucune erreur dans le dossier, ou aucune raison suffisante qui justifierait de revenir sur la décision du tribunal", a déclaré la juge Hellen Wasilwa, cité par des médias.

La justice a donné raison au gouvernement qui considère illégale cette grève, car elle a été déclenchée alors que des négociations salariales étaient en cours.

Les principaux syndicats de la santé réclament la mise en œuvre de l’accord de négociation collectif (ACB), conclu en juillet 2013 entre les syndicats du secteur et le gouvernement, et qui prévoit une importante revalorisation salariale.

Les grévistes avaient déjà rejeté une offre du gouvernement d'augmenter de 40% leur salaire, selon les syndicats.