Le discours du Président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara à la cérémonie d'ouverture de la 7ème Edition du Forum sur la Révolution Verte en Afrique (AGRA), mercredi 06 Septembre, rappelle qu’il reste encore beaucoup à faire en matière d’agriculture pour tirer le meilleur profit de l’énorme potentiel existant.

Alassane Ouattara a souligné l’importance du secteur agricole en Afrique, qui représente en moyenne 16% du PIB des  pays africains, fournit du travail à environ 60% de nos populations, constitue des richesses et un développement durable et inclusif. Toutefois, a ajouté le Chef de l’Etat, des difficultés demeurent sur le chemin de la modernisation et de l’amélioration de la productivité de l’agriculture africaine.

Il s’agit notamment du volume encore important d’importations de nourriture de subsistance pour les populations africaines, des modes de production généralement archaïques et utilisant très peu d’intrants améliorés, de la préoccupation liée à l’accès aux semences à haut rendement, aux engrais, aux techniques d’irrigation et à la mécanisation ainsi que de l’insuffisance des investissements aussi bien publics que privés dans le secteur agricole et dans le développement rural. Evoquant le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, le Président a mis en exergue les réformes importantes entreprises depuis 2012, qui ont permis de réaliser des performances économiques remarquables au cours des cinq dernières années, avec un taux de croissance économique annuel moyen de 9%, grâce notamment au dynamisme du secteur agricole.

La production totale, toutes cultures confondues, est ainsi passée, selon lui, de 16 millions de tonnes en 2011 à 24 millions de tonnes en 2016 avec pour corollaire des revenus stables distribués aux producteurs, qui sont passés de plus de 3000 milliards de F CFA (5.5 milliards de dollars US) en 2011 à près de 6000 milliards de F CFA (11 milliards de dollars US) en 2016, soit l’équivalent du budget national. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué que la transformation du secteur agricole africain requiert une volonté politique, des réformes courageuses, un financement soutenu dans la recherche, les infrastructures et l’énergie ainsi qu’un partenariat international solide, incarné aujourd’hui par l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA). Aussi, a-t-il invité les contributeurs à honorer leur engagement en matière de financement de l’agriculture en Afrique.