Au Tchad, les élections législatives continuent d'occuper l'opinion publique non sans causer l'ire du président Idriss Déby qui tient, de main forte, les rennes du pays.

Au Tchad, les législatives avaient été repoussées sine die en février dernier par le président Déby, au pouvoir depuis 1990 et réélu pour un cinquième mandat en avril 2016 à l’issue d’un scrutin contesté. Arguant d’un manque de moyens, il avait déclaré que les élections législatives n’auraient pas lieu avant 2019, suscitant la colère de l’opposition.

« Les élections législatives sont un moment important dans la vie démocratique. Nous espérons à cet égard que les autorités tchadiennes, dont c’est la responsabilité exclusive, seront en mesure d’annoncer prochainement un calendrier », a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Allié stratégique de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, le Tchad a bouclé vendredi dernier à Paris une opération séduction auprès des investisseurs, qui ont promis, selon lui, quelque 20 milliards de dollars pour relancer son économie plombée par la fin du mirage pétrolier.

L’Hexagone a apporté une contribution de 223 millions d’euros pour la période 2017-2021, rappelle la même source, soulignant que le pays souhaite « soutenir le Tchad dans sa volonté de mener les réformes structurelles nécessaires pour assurer un développement durable et inclusif au bénéfice de la population ».

La conférence de Paris a suscité les griefs des adversaires du gouvernement de Déby et des analystes du Tchad, qui appréhendent que les fonds soient en partie détournés par le pouvoir.

Pays à la population nécessiteuse et exportateur de pétrole depuis 2003, le Tchad a subi de plein fouet la chute du prix du baril de 100 à 50 dollars. Le pétrole représentait 70% de ses recettes budgétaires.

Avec AFP