Cela fait 2 ans que les populations burkinaises se sont opposées à la tentative de putsch manqué perpétrée par l'ancienne garde de Blaise Compaoré.

 

Il y a deux ans de cela, des manifestations avaient éclaté au Burkina Faso, faisant au moins 14 morts et plus de 200 blessés. Membres du gouvernement, parents des victimes et populations se sont retrouvés au cimetière pour rendre hommage aux personnes tuées au cours de la résistance au putsch. Mais les questions de prise en charge et de justice se sont invitées au cours de la cérémonie.

Jean Sedego y ayant perdu son fils ne lâche pas prise: « Rien n’est fait, pas de justice… Ils nous ont presque même oubliés. Il faut qu’on pense à nous, il faut que justice soit faite. Depuis qu’ils sont venus nous présenter leurs condoléances, personne ne passe voir ce qui se passe dans les familles», assène-t-il. 2 ans après le putsch manqué, certains blessés traînent encore les stigmates de leur mal.

Pour Pahoulabou Victor, président de l'Union des martyrs et victimes, il faut que le gouvernement accélère les procédures de prise en charge. « La justice n’avance pas, tout le monde le constate. C’est pour ça que j’ai parlé de justice corrompue. Nous attendons qu’une justice soit rendue à nos martyrs. On a des gens qui continuent de marcher avec des balles dans le corps ; c’est quand même une honte pour notre nation », souligne-t-il.

Quant au ministre de la Justice, il souligne que le juge d'instruction a fini son travail et qu'il ne reste plus qu'à la Chambre de contrôle de tout vérifier et programmer le procès d'ici la fin de l'année.