Robert Mugabe a privé, lundi, l’un de ses successeurs potentiels, Emmerson Mnangagwa, de son poste au gouvernement. 

Mnangagwa a été remplacé au gouvernement par un loyaliste du parti Zanu-PF, Happyson Bonyongwe. Cependant, il demeure le vice-président de Mugabe

Le ministre des Finances Patrick Chinamasa a été remplacé par le ministre de l’Intérieur Ignatius Chombo.

La décision du chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat présidentiel, malgré ses 93 ans n’y a rien changé.

Depuis son accession à la vice-présidence en 2014, Mnangagwa, 75 ans, ex-patron des services secrets du pays, fait figure de dauphin naturel de Robert Mugabe.

Un obstacle s’est dressé sur sa route, en la personne de l‘épouse du chef de l’Etat. Jusque-là célèbre pour ses goûts de luxe et ses accès de colère, Grace Mugabe a pris ces dernières années une place de choix sur la scène politique.

Mugabe - Mnangagwa : Le bras de fer !

Le bras de fer entre Emmerson Mnangagwa et Grace Mugabe, tous deux favoris pour succéder à M. Mugabe, se jouait jusque-là à huis clos, il a pris la semaine dernière un tour violent.

Hospitalisé d’urgence en août en Afrique du Sud, Mnangagwa a affirmé qu’il avait été victime d’une tentative d’empoisonnement.

Les partisans de Mnangagwa affirment que leur champion a été intoxiqué à l’occasion d’une réunion politique, en mangeant une crème glacée fabriquée dans une laiterie propriété de… Grace Mugabe.

Mnangagwa a pris soin de ne pas reprendre ces accusations. Mais, visiblement piquée au vif, la Première dame a démenti jeudi toute responsabilité dans cette affaire.