Éric Dupond-Moretti a annoncé la nouvelle offensive imminente du camp de Moïse Katumbi contre Kinshasa.

L’avocat français Éric Dupond-Moretti va saisir à nouveau le Comité des droits de l’homme de l'ONU afin de dénoncer les«nouvelles persécutions judiciaires dont fait l’objet son client, l’opposant congolais Moïse Katumbi. «Le pouvoir de M. [Joseph] Kabila veut exclure à tout prix Moïse Katumbi du processus électoral en RDC», a déclaré Me Dupond-Moretti, cité par Jeune Afrique.

Lundi 16 avril dans son cabinet parisien, l’avocat a annoncé aux journalistes que la défense de Katumbi va bientôt «ressaisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies mais aussi la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples», mais sans communiquer de date.

En juin 2016, suite à une plainte de Moïse Katumbi contre l’État congolais, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a demandé à Kinshasa de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer que [Moïse Katumbi] puisse rentrer en RDC et puisse participer librement et en toute sécurité, en tant que candidat, à l’élection présidentielle», mais cette recommandation est restée lettre morte, rappelle Jeune Afrique.

Mais Me Dupond-Moretti reste confiant que «le droit international est avec Moïse Katumbi». Il dénonce également ailleurs les «mascarades» dont son client fait l’objet en RDC. Et de trancher: «La vérité est simple. Le pouvoir a peur de Katumbi: c’est pourquoi il ne cesse de lui chercher des poux dans la tête».

Une information judiciaire a été ouverte fin mars contre Katumbi pour détention de la nationalité italienne entre 2000 et 2017, ce qui pourrait l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle congolaise. Mais Me Dupond-Moretti assure que « Katumbi n’a jamais perdu la nationalité congolaise», promettant des «documents» pour soutenir sa thèse.